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Interview avec Cissé Makouéni Delphine, Vice-présidente de la Mutualité Ivoirienne

Magistrate de formation, Cissé Makouéni Delphine occupe la fonction de Directrice de l’Ecole Nationale de Magistrature de Côte d’Ivoire. En marge de son activité professionnelle, elle occupe la fonction de vice-présidente de la mutuelle de la grande famille judiciaire (Mgfj) et est la 1ère vice-présidente de l’Union Nationale des Mutuelles de Côte d’Ivoire (Unmci).
Elle a accepté pour nos lecteurs de se prêter aux questions de notre rubrique dédiée aux femmes qui font bouger la mutualité en Afrique.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Cissé Makouéni Delphine, Magistrat de profession et actuellement Directrice de l’Ecole Nationale de la Magistrature de Côte d’Ivoire.
Il y a quelques années, nous avons mis en place la mutuelle de la grande famille judiciaire (le 25 janvier 2014). Au cours de l’Assemblée générale constitutive, nous avons mis en place le premier conseil d’administration ainsi que les organes dirigeants dont je suis la vice-présidente (conseil d’administration et bureau exécutif).
J’ai été également élue sur proposition de ma mutuelle en tant que 1ère vice-présidente de la Mutualité Ivoirienne (Unmci).

Quelle est selon vous, la place de la femme dans la mutualité en Côte d’Ivoire ?

Les femmes sont encore très minoritaires aux postes de responsabilité dans les mutuelles en Côte d’Ivoire.
Il est vrai que dans ma mutuelle, notre président a une vision très avancée puisqu’il est très porté sur les questions de genre. Ses 3 vice-présidents sont toutes des femmes. Cependant ce n’est pas le cas dans bien d’autres mutuelles comme nous avons pu le constater à certaines rencontres de l’Union.

Pensez-vous que la femme soit un atout pour la mutualité ?

En effet les femmes sont de réels atouts pour le mouvement mutualiste. Leur sensibilité de mère les y prédestine. Elles sont le socle autour duquel la famille se constitue et nous voyons très bien qu’elles sont les premières affectées quand une indisponibilité, du fait de la maladie, conduit l’enfant ou le mari à ne pas pouvoir être actif.
Elles sont donc un atout puisqu’elles ont aussi la facilité de comprendre que, s’investir dans la mutualité, c’est amener son entourage à prendre conscience que la prise en compte du risque maladie est quelque chose dont il faut se soucier et qu’il faut prévoir.
A cette sensibilité s’ajoute des compétences avérées et les ambitions qu’elles développent dans tous les domaines d’activités (formel et informel) notamment sur les thématiques liées à la mutualité.

Un mot à l’endroit de vos sœurs qui hésitent à se lancer et à vous emboiter le pas ?

Il faut que les femmes osent se porter candidates lorsqu’il y a des échéances au niveau des mutuelles.
On voudrait que les femmes soient plus représentées mais il faudrait déjà qu’elles veuillent faire acte de candidature.
Si elles sont dans un secteur où la mutualité n’existe pas, il faudrait qu’elles soient les porteuses de cette initiative. Si elles sont dans un environnement où le mouvement existe déjà, elles ne doivent pas rester en marge. Il faut qu’elles participent, qu’elles intègrent les instances et osent faire entendre leurs voix lors des échéances.
Il faut qu’elles aient plus d’envie et de courage pour y aller. Ce n’est pas un domaine d’homme mais de personne tout simplement. Tout le monde à sa place à prendre.